Je mets tous les apports théoriques sur ce site afin qu'ils soient mieux classés :

J'essaye depuis quelques années de créer une classe qui permet la coopération de ses différents acteurs. Ces pédagogies développent le désir d'apprendre, l'initiative, l'autonomie des élèves. Grâce à l'élaboration collective de la classe, elles réduisent la violence car les élèves ont un meilleur libre arbitre.

Voici une synthèse de mes lectures ...

Afin que ces pédagogies vous semblent moins inaccessibles ..

Les élèves mettent au service de la classe leurs richesses individuelles.

Le tutorat a lieu pendant les séances d’apprentissages. Un élève tuteur accepte d’aider un autre élève pendant un temps donné.

L’élève tuteur retire plus de bénéfices que l’élève qui est aidé car il doit mobiliser ses connaissances, les adapter, les expliquer de manière compréhensible. Ainsi, l’élève tuteur crée de nouveaux chemins intellectuels.

L’élève tutoré a une partie de sa tâche prise en charge, une reformulation différente de celle du maitre, une mise en évidence de ce qui importe dans la tâche, des solutions possibles ou encore des exemples.

Le tutorat ne doit pas se faire n’importe comment. En effet, le tuteur ne doit pas faire la tâche à la place de l’autre élève.

1.    Deux sortes de tutorat.

Un tutorat ponctuel :

C’est le type de tutorat que j’ai expérimenté jusque là. Il a donné de bons résultats.

Les élèves qui veulent aider ou être aidé s’inscrivent dans un tableau. Il y a un tableau par matière. Ils sont accrochés sous le tableau.

Télécharger « tableaux de tutorat.pdf »

Un tutorat prolongé :

II faut la signature d’un contrat entre le tuteur et le tutoré. C’est la forme la plus aboutie du tutorat.

Télécharger « Contrat de tuteur et tutoré.pdf » (Il y a une évaluation simplifié du Brevet de tuteur).

2.    L’élaboration d’un document regroupant les idées-forces.

On peut proposer, en classe entière, un travail autour de la question de l’aide (François Le Ménahèze). On peut aboutir à un tel document (« Celui qui aide – celui qui se fait aider »).

Télécharger « celui qui aide.pdf »

3.    La formation des tuteurs.

Les élèves qui veulent être tuteurs doivent passer un test et signer un contrat (voir document, « Fiche de tuteur »).

Télécharger « Fiche de tuteur.pdf »

Télécharger « Evaluation, Brevet de tuteur.pdf »

La séquence :

Télécharger « le tutorat.pdf »

Les élèves médiateurs pour renforcer les messages clairs.

D’après Sylvain Connac, « Apprendre avec les pédagogies coopératives ».

1) Définition

La formation de certains élèves (plutôt en cycle 3) à la médiation lors des récréations permet de désamorcer certaines tensions et de traiter les conflits autrement que par la sanction.

Toutefois, si la médiation échoue ou si les médiateurs sentent qu’un élève peut avoir recours à un fait de violence, la situation est renvoyée aux enseignants.

2) La campagne de recrutement

Les élèves qui feront les médiations doivent être motivés. Un appel à candidature doit être lancé avec une campagne de recrutement, des publicités.

3) La formation des élèves.

Les candidats doivent formés aux médiations.

Cette formation peut être faite sur les temps d’aide individualisée par le biais de 14 séances.

La séquence :

Télécharger « les élèves médiateurs.pdf »

Les documents:

Télécharger « Entrainements aux messages clairs.pdf »

Télécharger « processus de la médiation.pdf »

Télécharger « Études de cas.pdf »

Télécharger « Fiche d aide pour exprimer ses sentiments.pdf »

Télécharger « Brevet de médiateur - évaluation.pdf »

4) Le déroulement de la médiation.

La médiation doit se faire à l’abri des regards des autres camarades. C’est un moment privé. On peut mettre à disposition une salle près des professeurs afin qu’ils puissent être sollicités à tout moment.

Il y a 2 médiateurs lors d’une médiation, un qui prend en charge la médiation et l’autre qui note sur un cahier une trace de la résolution du conflit.

On peut organiser les médiations selon un tableau de services qui permet un roulement des médiateurs. Ils peuvent eux aussi avoir des pauses !

Une « fête » pour remercier les médiateurs pour être organisés en fin d’année en présence d’officiels.

5) Résumé pour faire passer un message clair.

Le journal de vie de la classe

Il sert de fil conducteur pour le déroulement du conseil. Le président distribuera la parole à partir de ce support et il fera avancer le conseil.

Ce journal est dans la classe, facilement accessible aux élèves.

Dans ce journal, on note plusieurs choses :

-      -  L’ordre du jour : celui-ci est préparé par les élèves en amont du conseil ;

-       - Les scripts des conseils de coopération.

       Le pdf :

Télécharger « le journal de vie de la classe.pdf »

          L’ordre du jour :

Les élèves notent tout au long de la semaine ce qu’ils veulent mettre à l’ordre du jour au conseil.

Sur le cahier, je trace 4 colonnes : je critique, je félicite, je voudrais, j’ai réalisé. Les élèves classent leur remarque.

On peut aussi proposer un cahier plus simple dans lequel, les élèves notent les remarques par ordre chronologique.

Exemple de page :

Si un problème est réglé avant le conseil, l’élève qui a écrit le problème marque « réglé », la date et la solution.

          Les scripts des conseils de coopération :

Le secrétaire note ce qu’il se dit. Personnellement, je note une synthèse au tableau pour aider le secrétaire.

Il est important de tout noter afin de garder une trace. Cela évite les contestations et ça aide à garder le cap.

Exemple de script :

             Le petit plus :

Ce journal permet de revenir sur les histoires lors des rencontres avec les parents. Vous pouvez revenir sur les solutions apportées. C’est vrai plus car les parents voient que l’histoire est réglée.

Un petit article qui fait suite à l'article sur les conseils coopératifs.

Les messages clairs entrent dans les pédagogies coopératives et ils permettent aux élèves de passer par la réflexion et non par la violence pour résoudre les petits conflits.

Ils entrent dans le cadre de l'enseignement civique et moral. Ils demandent un véritable apprentissage.

Voici le pdf :

Télécharger « Les messages clairs.pdf »

Entrainements aux messages clairs:

Télécharger « Entrainements aux messages clairs.pdf »

Les messages clairs

Les messages clairs viennent des travaux de Danielle Jasmin. J'ai appliqué ce que j'ai trouvé dans l'ouvrage "Apprendre avec les pédagogies coopératives Démarches et outils pour l'école" de Sylvain Connac aux éditions ESF éditions.

            Qu’est-ce que c’est ?

Un message clair est une petite formulation verbale entre deux élèves en conflit qui vise à trouver une solution. Ils sont valables que pour les petits conflits.

             Les objectifs :

Les messages clairs permettent de prévenir les conflits et ainsi d’éviter le recours à la violence.

Ces messages permettent aux élèves de régler les petits conflits par eux-mêmes en passant par un élève médiateur. Par ce biais, ils trouvent un compromis dans lequel chacun se retrouve.

            Le déroulement d’un message :

La « victime » vient trouver l’élève reconnu comme médiateur et lui demande de faire passer un message clair au « persécuteur ».

Médiateur : « X veut te faire passer un message clair. »

X : « Ce que tu m’as fait m’a fait souffrir et je vais te faire un message clair »

« Quand tu … » X explique ce qui s’est passé.

Médiateur : « Si j’ai bien compris … » Le médiateur résume ce qui s’est passé et demande si c’est bien cela à X : « C’est bien cela ? ».

X : « Ça m’a … » X exprime avec des mots les émotions qu’il a ressenties.

X : « Est-ce que tu as compris ? » X demande à B si le message était bien clair et s’il est d’accord pour ne plus recommencer.

Médiateur donne la parole à B qui s’explique.

Médiateur reformule les paroles de B et demande si « C’est bien cela ? »

Médiateur demande à B s’il est d’accord avec le message clair et de trouver une solution.

Médiateur demande à X s’il est d’accord avec la solution.

            Deux possibilités suite au message.

1) Le message est accepté, le conflit est résolu et souvent rapidement oublié.

2) Le message est refusé, X dépose une critique au conseil ou sollicite l’adulte pour régler le problème.

            La mise en place du dispositif :

Pour que ce dispositif soit efficace, il faut que les élèves soient sensibilisés :  

-       des petites formations sont organisées sur les temps de l’ECM.

-       proposer des cas pratiques, les élèves doivent inventer un message clair correspondant à la situation (jeu de rôle, écriture sur papier du message …).

-       Travailler sur les mots pour dire ses émotions.

-       former des élèves médiateurs. ARTICLE A VENIR